Systèmes tribaux en Afrique, une histoire continue

Introduction

« La culture est un mode de vie en constante évolution, nourri par les expériences passées, mais ouvert aux influences futures. » – Culture and Imperialism (1993)

  • Edward Saïd (1935-2003), ancien professeur américano-palestinien de littérature à l’université de Columbia et l’un des fondateurs des études postcoloniales.

Les paroles d’Edward Saïd sur la culture et sa continuité résument bien ce qui va suivre. Le tribalisme, dans le contexte sociétal, souvent mal compris, déformé ou vulgarisé, relève d’un mode de vie où le passé se mêle au présent, non par nostalgie, mais en tant qu’outil commun pour les Africains. Malgré les progrès sociaux, technologiques et politiques, le mode de vie des Africains demeure ancré dans leur histoire. Il est donc essentiel d’expliquer en quoi consiste ce mode de vie tribaliste, comment il s’inscrit dans l’histoire et, ainsi, explorer comment, en s’inspirant de valeurs et de pratiques héritées, les sociétés tribales africaines ont su répondre aux multiples influences extérieures tout en affirmant leur propre trajectoire culturelle, qui perdure encore aujourd’hui.

Qu’est qu’une tribu ? Comment on est dans une tribu ?

Selon le célèbre historien et philosophe maghrébin Abd al-Rahman bin Muhammad bin Muhammad bin Khaldun al-Hadrami al-Ishbili (1332-1406), une tribu est un groupe social structuré, centré autour de liens de parenté (une ascendance commune), d’allégeance et d’une culture commune.

Un exemple : Une grande tribu arabe au maghreb s’appelle Banu Hilal. Banu en arabe, signifie “enfants de” – “Hilal” est un prénom. Donc, littéralement, “Enfants de Hilal”. La tribu se base sur un ascendant commun, ici Hilal, et sur sa descendance, les Banu Hilal, les enfants de Hilal. Ces derniers sont arabes et partagent une culture commune (la langue, la religion, les codes et protocoles bédouins, ainsi que le mode de vie nomade). Mais également dans l’allégeance, ils reconnaissent un chef, ils lui prêtent serment. Voici comment est organisée une société tribale à partir de sa définition.

L’appartenance tribale est non seulement un signe d’identité afin de s’affirmer d’un peuple mais aussi un moyen de cohésion sociale qui permet aux membres de s’affirmer face aux influences extérieures et de préserver leurs valeurs et traditions ou de les faire évoluer.

Caravane Banu Hilal d’Algérie

Continuité des Structures Traditionnelles

Les systèmes tribaux d’Afrique, parfois millénaires, reposent sur des structures traditionnelles de gouvernance, des normes coutumières et des valeurs communautaires solides. Pour illustrer, en Afrique australe, les Zulu sont structurés autour d’un roi et d’un conseil d’anciens, qui incarnent l’autorité morale et politique ainsi que religieux. Cette structure a été réalisée de façon à garantir une unité au sein de la tribu, ce qui, à long terme, permet une continuité culturelle qui a survécu malgré les défis de la colonisation (massacres, volontés des colons de réformer ces systèmes tribaux) et de la modernisation (changement politique et sociétal profond, remise en question du système tribal).

Ce qui est très important à noter, c’est la diversité des tribus et de leurs pratiques. Il peut exister des points communs dans les tribus, par la culture et par la religion ou par la zone géographique, mais chaque tribu est unique. Typiquement, en Afrique de l’Est cette fois, la société des Maasai reste organisée autour de “rites de passage”, c’est-à-dire l’initiation des jeunes hommes au rôle de guerrier tribal. Dans ce même registre, il y a aussi chez les Zulu, une tradition de rite de passage pour les femmes, pour être prête à marier, elles doivent effectuer l’Umemulo (abattage d’une vache et la danse traditionnelle zoulou Ukusina impliquant une lance et des invités offrant à la jeune femme de l’argent et d’autres bénédictions). Ces rites assurent la pérennité des connaissances et des valeurs de la tribu, même en contexte de changement rapide (donc colonisation et modernisation).

Samkeliwe Indoni Nzimande lors de la danse annuelle des roseaux au Palais Royal Enyokeni à KwaNongoma en 2018.

Les Relations Intertribales et les Échanges

Dans ce contexte, à la différence des États européens, les sociétés africaines — malgré l’existence d’États, de royaumes et même d’empires — ont continué à maintenir des structures tribales autonomes jusqu’au XXe siècle. Ces tribus ont joué un rôle politique et diplomatique important, et leur puissance militaire était notable, tout comme leur influence religieuse. Ensemble, ces éléments ont non seulement façonné l’histoire des pays africains, mais aussi contribué à façonner les interactions culturelles dans la région. Par le commerce et les alliances, les tribus adoptaient parfois de nouvelles pratiques culturelles, tout en consolidant des identités propres, souvent distinctes de leurs voisines. 

Si on prend l’exemple des Hausa et des Yoruba, deux tribus du Nigeria ; la richesse culturelle des Hausa et des Yoruba du Nigeria démontre la manière dont les tribus africaines sont intégrées dans des réseaux économiques et culturels à l’échelle nationale voire régionale. Les Hausa, avec leur tradition d’artisanat et de commerce transsaharien, sont souvent en contact avec des groupes au-delà de l’Afrique de l’Ouest. Les Yoruba, quant à eux, se distinguent par leurs coutumes religieuses avec le culte des orishas (divinités polythéistes) et leur art. Ces échanges ont façonné la région de façon à ce que chaque tribu se spécialise et puisse bénéficier de cela. Une autre tribu peut être pris en exemple, les Fulani ; Ils sont répartis à travers plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, ces derniers possèdent une flexibilité culturelle de part la géographie, s’adaptant aux milieux qu’ils traversent. En adoptant certaines pratiques locales tout en maintenant leurs coutumes, ils sont l’exemple parfait de comment une tribu peut simultanément préserver son identité et s’ouvrir à l’altérité et l’influence extérieure.

Au Maghreb, à l’ère des Almoravides (1040–1147), une grande dynastie berbère (autochtones d’afrique du nord) qui avait émergé au sud du Maroc, et qui a étendu son empire de l’Andalousie aux confins subsahariens, et, ainsi, a pu faire échanger et commercer, par le biais du commerce transsahariens, les tribus d’Andalousie, aux tribus arabes fraîchement arrivés de leur migration (ces arabes sont issu de la péninsule arabique qui ont émigrés au Maghreb au Xe jusqu’aux dernières vagues au  XIIIe siècle), aux berbères du Sahara et des villes ainsi que des montagnes, jusqu’aux tribus d’Afrique de l’Ouest, notamment avec les tribus du Tekrour (800–1285), un royaume situé dans la vallée du fleuve Sénégal, à l’ouest de l’actuel Mali et au nord-est du Sénégal.

Ce phénomène de « ruissellement » culturel et économique dans les sociétés africaines ne s’est pas limité à l’échange matériel, mais a également entraîné l’émergence de nouvelles cultures et de tribus, des brassages linguistiques, ainsi que des évolutions notables dans les structures politiques, militaires et sociales. Ce mixage a notamment contribué à la formation des Haratines, une communauté d’origine berbère ayant intégré des éléments subsahariens. C’est dans ce cadre qu’a émergé la culture gnawa, fruit de siècles de migrations et d’échanges entre l’Afrique subsaharienne et le Maghreb.

Route commerciale transsaharienne vers 1000-1500. Les gisements aurifères sont indiqués par un ombrage marron clair.

Le groupe Gnawa Oued Toudra Tinghir, Maroc

Les tribus dans l’Histoire de l’Afrique

Certaines tribus sont connues et réputées, que cela soit dans l’art de la guerre, dans les héritages qu’ils ont su faire, mais également dans l’art, la religion ou encore, dans le cadre de l’influence de manière générale. Au Maroc, par exemple, il existe nombreuses tribus arabes mais également berbères qui ont marqués les esprits, l’histoire, et de manière plus générale, l’histoire du Maroc. 

Comme dit précédemment, même au XXe siècle, les tribus avaient de grands rayons d’actions, malgré la présence d’un état central en place. Ici, le sultan du Maroc. Mais, il était commun que les tribus berbères, comme arabes, s’insurgeaient contre l’autorité du Sultan, ou encore entretenaient des relations avec l’extérieur, ayant donc un poids diplomatique ! C’est l’exemple parfait des Béni-Snassen, une tribu rifaine (du nord du Maroc), qui est mêlé entre berbères et arabes selon les fractions, mais qui a eu des relations avec la France, l’Empire Ottoman par l’intermédiaire de la Régence d’Alger au XVIIe siècle, ou encore avec le célèbre Émir Abdelkader, grand combattant algérien contre le colonialisme français. Ils ont su maintenir un grand rôle dans l’histoire et l’évolution géopolitique du Maroc, tout en étant soumis à l’autorité du Sultan du Maroc.

Photo d’un discours de Beni Snassen, 1905

Impact des Influences Externes

Au fil des événements politiques, comme la modernisation ou encore la colonisation, les sociétés africaines ont été transformées et les structures tribales africaines réformées pour la majorité, mais ces mêmes tribus ont su s’adapter, voire parfois résister à ces influences pour maintenir leur intégrité.

Quand on parle de la colonisation, on peut traiter du cas frontalier. Les frontières redessinées par les colons européens ont séparé et mélangé des groupes ethniques, souvent sans tenir compte des réalités culturelles et sociales. Cette réorganisation forcée, comme chez les Malinkés (peuple d’Afrique de l’Ouest), a perturbé les relations internes des tribus, introduisant conflits, divisions, réformes ou encore extinctions de certains clans. Hors du cadre frontalier, Il y a eu des réformes sociétales, notamment dans les familles (introduction du nom de famille), auparavant, au Maghreb par exemple, les gens s’appelaient par leur ascendance, exemple : Hisham Ibn (Fils de) Mohammed. Ou encore, Tashfin Ait (Fils de) Mazigh.

Il y a eu des perturbations culturelles et religieuses également, avec la destruction de mausolés, temples ou lieux religieux, ainsi que des tentatives de conversion au christianisme, comme en Kabylie, une région au nord de l’actuelle Algérie.

En ce qui concerne l’indépendance, l’introduction des États-nations centralisés a souvent marginalisé les systèmes tribaux. Les tribus ont été contraintes de réinventer leurs modes de gouvernance pour coexister avec les structures étatiques modernes, ou bien de disparaître, remplacées par des entités comme les communes. Cela a souvent conduit à une « conservation privée » des traditions tribales : le code tribal reste appliqué dans certaines sphères, mais sans supplanter la loi de l’État. Les tribus ont ainsi perdu les privilèges qu’elles détenaient autrefois, qu’ils soient d’ordre politique, militaire ou autre, pour s’adapter à des cadres législatifs où ces avantages ne sont plus reconnus.

Cartographie des conflits de frontières en Afrique (Yaya Sylla, 2016)

La modernisation, par l’accès croissant à l’éducation et la migration vers les centres urbains, a transformé de manière profonde et parfois irréversible le système tribal. Les jeunes générations se retrouvent confrontées à des choix qui les éloignent des traditions, tout en intégrant des éléments modernes dans leur identité culturelle. L’immigration pose également une problématique importante : en quête de meilleures opportunités, certains Africains quittent leur pays natal, ce qui entraîne une perte progressive des liens avec les valeurs et modes de vie tribaux. Cette “fuite“ des membres éduqués des tribus contribue, en fin de compte, à menacer la préservation de ces structures et de leur héritage culturel.

Toujours dans les influences, le cas des technologies modernes, en particulier Internet et des réseaux sociaux, permettent de renforcer la communication entre tribus éloignées, contribuant ainsi à préserver et partager leurs traditions culturelles. Des groupes et forums en ligne dédiés à des tribus spécifiques offrent des ressources pour découvrir l’histoire, les coutumes et les valeurs tribales, favorisant l’éducation et l’engagement au sein des communautés. Par exemple, des pages et groupes Facebook rassemblent des membres de tribus touarègues dispersés en Afrique du Nord et de l’Ouest. Ces espaces facilitent le partage de chants traditionnels, de récits, de pratiques artisanales, et de discussions autour des questions culturelles contemporaines, comme l’évolution du rôle des femmes ou l’adoption de nouvelles coutumes. Ce phénomène d’appropriation moderne est un exemple des manières dont les jeunes générations peuvent rester connectées à leur culture tout en remettant en question certaines pratiques traditionnelles. Pour illustrer, parfois, des débats en ligne émergent autour de coutumes controversées, offrant un espace de réflexion pour actualiser certaines normes sociales dans un contexte contemporain.

Festival de l’Aïr : Touareg regroupés au Niger.

Futur, défis et transformations à venir

Pour les sociétés tribales d’Afrique, les défis à venir sont nombreux, surtout face aux effets de la mondialisation et de la modernisation. L’un des plus grands dangers est la marginalisation progressive des systèmes tribaux, qui risquent de devenir archaïques à mesure que les États-nations renforcent leur contrôle centralisé. La centralisation des pouvoirs politiques et économiques éloigne les jeunes générations des modes de vie traditionnels, en les incitant à adopter les valeurs des cultures urbaines et occidentales, souvent au détriment de l’identité tribale. Ces modifications entraînent une perte de reconnaissance des structures tribales dans les lois nationales, dans les systèmes judiciaires ainsi qu’économiques, réduisant leur influence et leur autonomie décisionnelle, les rabaissant au simple souvenir du passé.

A Abidjan, la majorité des personnes sur la photo ont abandonné les coutumes vestimentaires (souvent privilégiées pour les fêtes).

Pour les tribus nomades, la transition vers un mode de vie urbain et sédentaire présente une problématique majeure pour la préservation des traditions tribales en Afrique. Cette transformation de l’habitat, accentuée par l’urbanisation rapide, conduit souvent à la marginalisation des coutumes dans les grandes villes, où la place dédiée aux rassemblements et cérémonies se réduit considérablement. Bien que des efforts existent pour intégrer des espaces culturels, comme les Moussem au Maroc, pour des festivités et rituels collectifs, les terrains urbains deviennent précieux et rares, menaçant la pérennité de ces lieux essentiels à la pratique culturelle.

Moussem de Tan-Tan, avec des festivités Sahraouis, accomplissant la Tbourida (charge de cavalerie).

Un faux ami qui pourrait en principe renforcer la conservation de ces traditions serait le tourisme, ce dernier a parfois des effets contraires voulu par l’État et les autorités, en particulier dans les régions où l’économie repose en partie sur cette activité. Certaines célébrations sont mises en scène de façon simplifiée ou folklorisée pour plaire aux touristes, transformant des rituels de sens profond en spectacles commerciaux. Au Mali, par exemple, les cérémonies des Dogons, connues pour leurs danses de masques, risquent de se transformer en divertissement touristique vulgarisé plutôt qu’en cérémonies rituelles. De même, pour certaines tribus en Côte d’Ivoire ou au Sénégal, les danses et pratiques culturelles se retrouvent déformées par une interprétation extérieure qui néglige leur profondeur spirituelle et sociale. 

Face à ces défis, des initiatives émergent pour encourager un tourisme plus éthique, respectueux des coutumes locales, et des programmes de préservation impliquent les jeunes générations pour qu’elles apprennent les danses, les musiques et les savoir-faire de leurs ancêtres, indépendamment du regard extérieur.

Cérémonie des Dogons au Mali

Conclusion

Les systèmes tribaux africains, avec leurs traditions, ont su se façonner au fil du temps. Grâce à des contextes, et exception géographiques ainsi qu’historiques, ces tribus ont intégré des apports étrangers, issus de rencontres civilisationnelles et d’évolutions sociales. Cette adaptation dans le temps a permis à ces peuples de créer une identité distincte tout en conservant des pratiques et des valeurs traditionnelles, les rendant uniques. Ces traditions, bien que parfois évolutives, restent au cœur des structures sociales et politiques des tribus, et dans certains cas, elles sont devenues des éléments emblématiques de la culture nationale de plusieurs pays africains aujourd’hui. L’influence du système tribal se reflète dans divers domaines de la vie sociale, de l’art à la politique, apportant toujours à la richesse culturelle de l’Afrique contemporaine.

La coexistence de la tradition et de la modernité, loin d’être une opposition sur certains points, semble en réalité favoriser un enrichissement mutuel, où le patrimoine ancestral se réinvente pour s’intégrer dans un monde en constante gestation. Toutefois, entre tradition et modernité, plusieurs impasses et défis émergent, comme l’urbanisation croissante, les effets du tourisme, ou encore la marginalisation des tribus dans les systèmes politiques modernes, qui privilégient un État centralisé fort. Ainsi, les Africains continuent de s’affirmer et de préserver leurs coutumes, traditions et valeurs tribales. Néanmoins, les jeunes générations sont chargés d’une lourde mission dans la transmission de cet héritage millénaire. 

Ainsi, alors que les systèmes tribaux d’Afrique continuent de traverser les âges, porteurs d’histoires uniques, un éclair d’espoir brille à l’horizon. Les initiatives visant à inscrire ces traditions au patrimoine immatériel de l’UNESCO et à préserver leur richesse culturelle offrent une lueur d’espoir pour les jeûnes africains. En permettant la reconnaissance et la transmission intacte de ces savoirs, la préservation d’une histoire vivante, mais aussi la pérennité de nombreuses cultures profondes et riches sera assurée. À travers ces efforts, les générations futures pourront s’inspirer de ce trésor d’humanité, célébrant l’héritage de leurs ancêtres tout en continuant à écrire leur propre histoire dans un monde toujours en renouvellement.

Références littéraires

  • Edward Said, Culture and Imperialism (1993).
  • Ali A. Mazrui, The Africans: A Triple Heritage (1986).
  • John Iliffe, Africans: The History of a Continent (1995).
  • Ibn Khaldûn, Kitāb al-ʿibar wa-dīwān al-mubtadaʾ wa-al-ẖabar fī ayyām al-ʿarab wa-al-ʿaǧam wa-al-barbar (1378).
  • Richman Thulani Blose, Transformation and Continuity in the Umemulo Ceremony, université du Natal, (1998).
  • Giacomo Macola (ed.), The Colonial Moment in Africa (2009).
  • Misty L. Bastian et Jane I. Guyer (eds.), Money Matters (2005).
  • Jean-François Bayart, L’État en Afrique : La politique du ventre (1989).
  • Dirèche-Slimani Karima, Chrétiens de Kabylie 1873-1954. Une action missionnaire dans l’Algérie coloniale, Paris, Ed. Bouchène, (2004).
  • Mansouria Mokhefi, Alain Antil, Le Maghreb et son sud : vers des liens renouvelés (2012).

Articles

  • Alcyone Guillevic, Obsèques & Rites – Mali : les rites et coutumes funéraires du peuple “Dogon”, (2023).

Ladji Karamoko Ouattara, Les frontières en Afrique : héritage du passé colonial, enjeu actuel, (2016).


Oan Saadoun Etudiant en L1 Histoire à Paris 1 Panthéon-Sorbonne et membre d’ESMA

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