Sociétés et royaumes précoloniaux : l’édito

L’édito de Larissa MABANGA NSONGO

 

La charte de la renaissance culturelle africaine adoptée par la sixième session ordinaire de la conférence de l’Union africaine tenue le 24 janvier 2006 rappelle « qu’en dépit de la domination culturelle (…)qui  a entraîné la négation de la personnalité culturelle d’une partie des peuples africains, falsifié leur histoire, systématiquement dénigré et combattu les valeurs africaines(…), les peuples africains ont pu trouver dans la culture africaine les forces nécessaires à la résistance et à la libération du continent[1] ».

La libération des peuples africains prend donc racine dans la redécouverte d’une culture et d’une histoire auparavant falsifiée et dénigrée. Cela suppose un travail de recherche ; le but étant de comprendre les sociétés dont ces peuples sont issus. C’est sous cette impulsion que nous avons pu voir au cours des dernières années ces recherches être initiées par des historiens africains tels que Cheikh Anta Diop ou encore Elikia M’bokolo.

On comprend donc que l’histoire de l’Afrique telle qu’elle est connue a fait l’objet de nombreuses remises en question, et désormais, elle se veut être réétudiée non pas sous le prisme du regard extérieur mais par les africains eux mêmes. Ainsi, l’histoire du continent et de ses royaumes apparaît comme une source authentique de réappropriation d’une identité.

Pour autant que sait-on réellement de cette histoire  ? Elle semble à elle seule rassembler multiples facettes: orale, complexe, fluctuante, relative ou glorieuse. 

Et d’ailleurs que nous dit-elle sur ses sociétés ? Entre matrilinéarité ou prédominance masculine; sociétés esclavagistes ou sociétés égalitaires;  entre castes et révolutions, il semble que l’Afrique donne à voir une mosaïque historique inégalable et diversifiée. Par conséquent, l’homogénéité ne saurait la représenter. 

Le journal n°5 sur les sociétés et royaumes précoloniaux a vocation à vous faire découvrir cette histoire, ou plutôt ces histoires. Naviguant entre le récit des royaumes majestueux de l’Afrique de l’ouest, la renommée historique de Shaka Zulu, pour faire une escale en Afrique centrale à la découverte des architectures ancestrales du pays de Mousgoum, à la façon d’un voyage, cette édition veut redorer différents pans de cette histoire méconnue du grand public. 

En loyaux initiateurs de ce voyage, les rédacteurs de ce journal et moi même espérons que les lecteurs sortiront grandis de cette aventure mais également curieux d’en savoir plus. C’est donc avec fierté qu’ESMA vous annonce le lancement de sa 5ème édition du journal et vous souhaite à tous une bonne lecture, 

Africainement vôtre, 

Bibliographie

[1] UNESCO, charte de la renaissance culturelle africaine adoptée par sixième session ordinaire de la conférence tenue le 24 janvier 2006 à Khartoum (Soudan), UNESCO; p.2

 

Capture d’écran 2020-05-08 à 16.04.42
Larissa MABANGA NSONGO, étudiante en L2  coordinatrice du Journal n°ESMA n°5: sociétés et royaumes précoloniaux en Afrique

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Propulsé par WordPress.com.

Retour en haut ↑

%d blogueurs aiment cette page :