Les clés pour une fête angolaise réussie.
« En ce jour, Angola N’Gola
Mon amour
Pays tropical
Africain lusophone et australe
Paradis meurtri de l’Afrique
Ta beauté est sans égale »
Sur ces mots de Virgile ROBALLO « Angola en 1961 », ESMA vous fait découvrir la beauté culturelle angolaise. Cette fois ESMA vous amène au coeur d’une journée angolaise de festivités, un dimanche en famille par exemple !
Tout commence par un délicieux « Mufete ». A chaque évènement spécial comme un anniversaire, des fiançailles, un mariage ou pour fêter une bonne nouvelle, tous s’attablent autour de ce plat traditionnel à l’image de la cuisine angolaise: riche et variée. Influencée par les saveurs portugaises, brésiliennes et africaines, ce plat typique est composé du fameux carapeau (poisson) grillé au barbecue, d’une sauce à l’oignon, accompagnée de haricots d’huile de palme, de bananes plantain cuites à la vapeur, de manioc, et enfin du musseque sur les haricots. Cet irrésistible met était déjà consommé à l’époque coloniale comme partie intégrante du menu des insulaires. Mais, si vous préférez déguster simplement du poisson, alors vous apprécierez le cherne ou le mérou, un poisson largement apprécié par la majorité des angolais. Au four, rôti ou encore au grill, il peut être cuisiné comme l’arroz de cherne avec ou sans crevettes. Comme toute chose précieuse ce poisson à la chair irrésistible est très convoité.
Enfin, accompagnez le tout du marufo (Vin de Palme) à base de palmier, produit sur place, que l’on retrouve dans la majorité des pays subsahariens. Vous pouvez aussi opter pour une boisson traditionnelle sans alcool comme le kissanga à base d’ananas, ou encore le bididi à base de noix de cajou.

Le ventre repu, il est temps d’occuper la piste de danse avec de la musique, drapeau de la culture angolaise. Les instruments traditionnels comme le batuque, le kissange ou le marimba, référents en la matière font vibrer le pays au rythme de ses danses traditionnelles. D’abord commençons par le semba. Le semba est une musique urbaine angolaise née dans le première moitié du XXe siècle dans sa capitale, Lunda. Il tient son nom d’une danse rituelle appelée « Massemba » (coup de nombril) qui existe aussi au Brésil sous le nom « Umbigada ». On la doit notamment au groupe « N’Gola Ritmos » dans les années 60 et à la louable intention de son leader Liceu Vierira Dias, voulant d’une musique africaine chantée en langue locale en réaction à la culture colonisatrice portugaise. Ainsi les textes très revendicatifs sont encore aujourd’hui la voix de nombreux artistes souhaitant traiter des sujets de société. Forts de son histoire, la semba est faite de rythmes africains, européens, brésiliens et cubains, mais son âme n’en reste pas moins profondément africaine.

Après ce petit échauffement de semba sur « Mon Ami » du groupe fondateur N’Gola Ritmos, enchainez sur des aires de Kuduro, genre musicale le plus récent, mélange de musique électrique et africaine. Apparu dans les années 90 dans les banlieues de Malanje (ville angolaise), il se rapproche du rythme du kazukuta, un rythme du carnaval, et de celui de la techno. Tony Amado, un jeune chanteur de Luanda, décide d’imiter les musiques de groupes de « dance » comme Reel 2 Real, notamment leur hit « I Like to Move It », qui cartonne dans le monde entier. Le résultat est en décalage complet avec les sonorités angolaises de l’époque. De la même façon dont le semba portait la voix des bairros indigenas durant l’occupation portugaise, le kuduro porte aujourd’hui la voix révolté du musseque (favela)
Sur le rythme kuduro de Dj Malvado « Zenze », progressez ensuite doucement vers la kizomba. Apparue au début des années 80, le « tango » africain continue sa conquête du monde. Né à Luanda, c’est une danse populaire qui s’effectue en couple sur un rythme proche du zouk. La culture cubaine et surtout celle de la danse cubaine a fortement influencé le Kizomba angolais en conséquence de la présence (militaire) cubaine en Angola pendant les longues années de guerre civile, de 1975 à 2002. Se caractérisant par sa technicité, sa sensualité, et son élégance, la danse vient du mot « kimbundu » qui signifie fête. Ça tombe bien, c’est ce que nous faisons !Vous avez sans doute du visionner l’une de ces vidéos de Kizomba: un rythme hors pair, une musique entrainante, un déhanché endiablé accompagné du morceau Rebita de Banda Maravilha. Finissez cette danse enivrante sur la douce et mélodieuse voix de Paula Florea, la voix de l’âme, du blues nous contant des histoires de l’Angola. Pualo Flores est depuis 20 ans un artiste majeur très aimé par les publics lusophone.Sur le ton de la complainte, en mélodie chaloupée, ou sur un rythme très dansant, les mots de Paulo Flores saisissent des images furtives de fête et d’amitié, de tragiques scènes de misère et de violence ou encore des séquences tendres et intimes. Il vous le dit « Cette voix que je donne, c’est cette voix que je suis ».
Les pas de kizomba n’ont toujours pas eu raison de vous ? Alors il est temps de rentrer et de vous installer devant un épisode de la très célèbre série « Windeck », qui a conquis l’Afrique . Son nom est inspirée de la musique « Windeck » de Cabo scoop, l’un des meilleurs et des plus connu kudurista en Angola, de quoi vous rappeler l’euphorie de votre journée. Lancée en 2012, cette série évoque les relations entre des personnages avides de promotion sociale et de richesse dans le monde de la mode. Cette production locale fait partie de celles qui commencent à prendre le pas sur les telenovelas venues d’Amérique du Sud. Des situations improbables, des moyens inédits, des décors somptueux, un casting inédit et pour couronner le tout une musique parfois tirée des classiques angolais (de la morna (ballade) au kuduro (rap) en passant par le kizomba (Zouk): tout est réuni pour faire passer une belle fin de soirée !

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