L’édito de Fatima Slimani
La musique en Afrique, c’est bien plus qu’une simple forme d’art, c’est un mode de vie, une philosophie. Continent doté d’une forte tradition orale grâce aux griots et poètes, le chant et les instruments sont omniprésents dans le paysage africain. Ils permettent une transmission orale d’un bout de patrimoine, créant harmonie et identité culturelle.
Pour reprendre les mots du grand Amadou Hampâté Bâ, « rien, en Afrique, n’est vraiment une distraction simple ». Effectivement, la musique a un but. Elle peut être une fidèle traductrice des émois du peuple mais également une ambassadrice de la culture du pays. Caisse de résonance d’artistes engagés ou outil des puissants, celle-ci évolue au rythme des mutations des sociétés et de leurs civilisations.
Pour cette septième édition du journal d’ESMA nous avons choisi d’allier musique et revendications car celle-ci est bien souvent porteuse de valeur. Du Zouglou à l’Afrobeat tout en passant par le Coupé décalé, les articles produits par nos rédacteurs sont divers et variés mais traitent tous du rapport de la production musicale à la société. C’est également une manière de lutter contre le cliché d’une culture africaine monolithique.
Sans prétention d’exhaustivité aucune, ce Journal dresse un panorama musical des quatre coins du continent africain, mêlant les genres et les époques. Après une édition sur les arts visuels et le cinéma, ESMA vous invite encore une fois à vous plonger dans la culture du continent. L’équipe de la rédaction vous souhaite une très bonne lecture à tous !

Coordinatrice du Journal d’ESMA n°7 : Musique africaine et revendications
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